De mon expérience, le chamanisme concerne avant tout le rapport au monde que nous avons en tant qu’individualité et le degré de « réalité » que nous avons avec ce monde. Il a pour finalité première, en ce qui m’intéresse, l’épanouissement de l’être dans toutes ses dimensions.
Il est une sensibilité au monde au-delà des apparences mentales. Sensibilité autre que celle qui nous permet de fonctionner au quotidien, nourrie de perceptions, de rencontres, de messages, d’intentions amenant à des actes souvent intenses et généralement portés soit vers une purification soit vers une récupération de son pouvoir personnel. C’est une voie souvent exigeante, entreprenante et qui s’impose d’une manière ou d’une autre aux êtres qui s’y engagent.
Elle implique :
– un embrassement – accueil du monde,
– un rapport étroit avec la Nature,
– une grande disponibilité à ce qui est présent,
– une appréhension au-delà des illusions,
– des actes forts habités d’intentions conscientes,
– une sensibilité aux esprits qui nous entourent,
– une capacité à aller dans le plus sombre et à y trouver la lumière pour se rassembler et renaître, transmutant les peurs les plus voraces en amour sans condition.
C’est une qualité d’être avec le monde sensible et subtil, mêlant notre intériorité avec cet extérieur qui nous entoure et qui tend alors à se confondre dans l’effacement d’un soi-disant soi.